Stéphanie Chevalier Lopez est la seule femme de la 1ère promotion Meilleur Ouvrier de France (MOF) en Conseil Expertise en sécurité alimentaire. A la tête de SCL Qualité Groupe (réseau d’experts en Hygiène alimentaire – HACCP), celle qui se dit « épicurienne en matière de gastronomie » a accepté de répondre aux questions de Sanipousse.
Cela fait 10 mois que vous êtes MOF, qu’est-ce que cette distinction a changé pour vous ?
Le titre MOF est une véritable reconnaissance de ses pairs. Il engendre beaucoup de sympathie et de notoriété. Il impose également de maintenir l’excellence et de ne pas oublier de se remettre en question.
Quelles ont été vos motivations pour vous présenter au concours dans la section Conseil et expertise en sécurité alimentaire ?
Le gout du challenge, pouvoir me confronter à mes pairs et mettre en valeur notre métier peu connu.
En quoi était-il important de créer un MOF Conseil et expertise en sécurité alimentaire ?
La valorisation de notre métier est importante, car ses exigences ne sont pas évidentes et demande beaucoup de connaissances (réglementation, microbiologie, santé, techniques culinaires, chimie…).
Vous avez créé votre entreprise de conseil en hygiène alimentaire il y a presque 5 ans, en quoi consiste votre travail ?
Accompagner les métiers de bouche (boulangers-pâtissiers, bouchers-charcutiers-traiteurs, restaurateurs…) sur toutes leurs problématiques qualité. Mettre en place ou suivre leur plan de maitrise sanitaire basé sur les principes HACCP. Pour des structures où il n’est pas possible d’avoir un ou une responsable qualité à temps plein, devenir leur référente qualité en fonction de leurs besoins.
Depuis que vous faites du conseil et de la formation pour les métiers de bouche, voyez-vous une évolution de la façon de traiter les questions d’hygiène ?
Les professionnels sont de plus en plus sensibilisés à la sécurité alimentaire (et c’est tant mieux) et à la qualité de leurs produits vis-à-vis des clients. La réglementation impose une obligation de résultats et le client souhaite de plus en plus de transparence en matière d’hygiène.
Quels sont les enjeux à venir en termes de sécurité alimentaire ?
En entreprise on doit lier les problématiques de sécurité au travail et sécurité alimentaire. A ceci s’ajoute également maintenant et encore plus à l’avenir, les problématiques environnementales. Dans la qualité on a la sécurité sanitaire, la limitation des déchets, le choix de la provenance de ses produits et la prise en compte des conditionnements.
L’hygiène et les bonnes pratiques sont vues comme des contraintes, quels conseils auriez-vous pour un chef qui souhaite faire adhérer ses équipes ?
Transformer une contrainte en un atout !
On n’aborde pas la réglementation en hygiène alimentaire pour des petites structures comme dans les grandes industries. La notion de flexibilité existe ; avec pour objectif le résultat ultime attendu : ne pas nuire à la santé du consommateur
Sanipousse vous est très reconnaissant de valoriser l’univers des Bonnes Pratiques d’Hygiène. Auriez-vous des conseils à nous donner ?
Continuez à innover avec des outils au service de l’hygiène alimentaire : simplicité d’utilisation et efficacité !